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Ce spectacle a été mis en scène une première fois lors des confinements 2020, à partir d’une sélection de numéros créés au sein du collectif.
Suite à cette mouture initiale, qui se présentait sous forme d’une succession de numéros, ma volonté fut d’associer à ces scénettes des moments collectifs. Des temps pour le rire et pour la poésie. Des temps pour se séparer et se retrouver. Des temps pour les larmes et la colère. Des tableaux qui tracent et impriment le sol du théâtre.
Nous avons cette chance d’être un groupe relativement nombreux et solide. Une petite communauté. Un clan d’humains, qui pour un instant, peut devenir le miroir de notre société.

Car je pense que si nous avons besoin d’aller voir des spectacles de théâtre, c’est certainement pour s’y retrouver quelque part dans ce qui se joue sur scène. Pour nous, jouer face au public, c’est l’opportunité de s’offrir des moments délicieux et intemporels.
C’est l’occasion de pouvoir jouer des situations imaginaires et extraordinaires pour de vrai. C’est une exploration de nos obsessions à être et à vivre ensemble. Autant de chemins et de sentiers chaotiques, qui nous font trébucher et courir après nos chimères. Une exploration de l’absurde et du foutraque !
Le costume commun que nous revêtons, imperméable et bonnet bleu, unit la forme et renforce l’image. Il suggère aussi le dessin des corps et de leurs singularités. Il est cet oripeau qui cache et qui révèle lorsqu’il est ôté.

Hugues Fellot

« … nous sommes nus sous nos vêtements, nous le savons pertinemment, et l’on fait comme si de rien n’était ! »

Louste